Être orthophoniste, c’est un métier super enrichissant, mais qui peut aussi être drôlement épuisant. Entre le besoin de donner le meilleur de toi-même à chaque séance, la pression de toujours être à la hauteur, la charge de travail qui ne finit jamais et un emploi du temps de plus en plus serré, il y a de quoi se retrouver un peu à bout de souffle. Alors, comment reconnaître les symptômes du burn-out et savoir si tu es sur le point de craquer ?
Les symptômes du burn-out
Le burn-out ne survient pas du jour au lendemain. Avant d’y arriver, il y a cette phase d’alerte : le burn-in. C’est quand tu sens que tes ressources commencent à s’épuiser, mais pas encore totalement. Des symptômes comme le brouillard mental, une humeur changeante, ou des problèmes de concentration sont souvent les premiers signes.
5 pistes à explorer si tu te sens proche de craquer
Si tu te reconnais dans ces signes, tu peux encore reprendre le contrôle avant que la situation ne devienne plus complexe. C’est le moment d’explorer des solutions pour éviter de tout lâcher et retrouver ton équilibre.
1. Consulte un(e) psychologue et/ou un psychiatre
Hésiter à demander l’aide de professionnels formés spécialement pour accompagner ce type de difficultés serait vraiment se mettre des bâtons dans les roues.
Le suivi en psychothérapie pourrait être d’une grande aide pour ouvrir les yeux sur les raisons de cet épuisement, sur les besoins qui sont étouffés, sur les émotions écrasées. Il pourrait également permettre de mettre de la clarté dans un esprit probablement embrouillé, et d’envisager si besoin une prise en charge médicamenteuse.
2. Prends quelques jours off.
Bien sûr, ça ne sera pas suffisant mais c’est un bon début. Je ne parle pas de ton week-end, je parle de jours en plus. De même, je ne parle pas de prendre des jours pour rattraper le retard que tu crois avoir un peu partout dans ta vie.
L’idée n’est pas de faire des machines ou de vider le garage qui attend d’être trié depuis 3 ans. Il s’agit bien de prendre soin de toi, de dormir beaucoup si besoin, de te couper de tes obligations familiales parfois pesantes l’espace de quelques heures.
Évidemment, si tu en as la possibilité, n’hésite pas à prendre plusieurs semaines. Dans l’idéal, consulte ton médecin traitant pour envisager un arrêt de travail.
3. Supprime ou espace les séances les plus difficiles pour toi
On ne va pas se mentir, certaines PEC sont plus prenantes /énergivores / difficiles que d’autres. Que ce soit en lien avec le type de pathologie, le lien avec le patient lui-même qui est compliqué, la gestion de la séance etc. Espace les suivis les plus lourds pour te préserver.
4. Identifie les conflits de valeurs
Les conflits de valeurs peuvent représenter un facteur de risque au burn-out. Si tu sens que ton travail bouscule une ou plusieurs de tes valeurs, il est peut-être temps de te pencher sur le sujet et de faire le tri dans ta vie (pro et perso !)
Par exemple : si la cheffe de service de ton salariat pousse les salariés à faire de la quantité, que des quotas doivent être atteints, cela va peut être à l’encontre de tes valeurs et peut te bousculer quotidiennement.
5. Mets un message sur ton répondeur mentionnant que tu ne prends plus personne
Devoir rappeler des personnes en attente d’un rdv peut être oppressant, surtout quand la liste s’allonge (et encore plus si tu es dans une zone en pénurie de pros de santé). Évite de te rajouter un item sur ta to-do-list, bloque ton emploi du temps et invite les gens à appeler d’autres collègues.
Organise-toi pour mieux respirer !
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Pour continuer la réflexion : Burn-out : les orthophonistes aussi (ora-asso.fr)