Une patiente énervée, des questions qui tournent en boucle… Douter de ses décisions, ça arrive à tout le monde. Mais est-ce vraiment une mauvaise chose ? Découvre 5 pistes de réflexion pour mieux appréhender le doute dans ton quotidien pro !
Le contexte
Une patiente vient de partir, franchement énervée. Elle t’accuse d’avoir annulé la séance parce qu’elle avait 12 minutes de retard, alors qu’elle était coincée dans un bouchon…
Et toi, ben… tu doutes.
💭 Est-ce que j’ai bien fait ?
💭 Est-ce que j’aurais pu faire une exception ?
💭 Est-ce que je devrais être plus tolérante avec les patients que je connais bien ?
💭 Est-ce que je n’ai pas été trop rigide ?
Tu te reconnais dans cette situation ? Tu aimerais peut-être arrêter de douter ? Et pourtant, moi j’ai envie de te dire une chose essentielle : le doute est sain.
Le doute n’est pas un défaut
À trop avoir de certitudes et de principes, on peut en perdre une partie de son humanité et de son empathie. Mais… oui, il y a un « mais » : trop douter de ses décisions ou ruminer sans fin peut devenir pesant, te faire perdre confiance, t’épuiser mentalement. Alors, comment trouver un juste milieu ?
1. Les décisions que tu prends sont généralement ce que tu pensais être la meilleure chose à dire ou à faire à un instant T
Tu n’as pas toutes les infos en main en permanence. Et tu n’es pas devin. Les circonstances changent, et nos décisions évoluent avec elles. Ce qui te semblait être la meilleure option un jour peut ne plus l’être le lendemain, et c’est ok.
C’est même le signe que tu restes attentive, adaptable et humaine. La vie est en constante évolution et il est important de rester flexible et ouvert au changement. Sois douce avec toi-même !
2. Tu as le droit de changer d’avis
Oui, tu as le droit de changer d’avis si tu sens que tu n’es pas alignée avec la décision prise. Ça ne fera pas de toi une mauvaise personne ou une mauvaise professionnelle. Nos valeurs, nos priorités et nos perspectives peuvent changer au fil du temps, parfois sans qu’on s’en rende compte. Il est tout à fait normal de réévaluer nos choix à la lumière de nouvelles informations / expériences. Il n’y a pas de honte à changer d’avis. Au contraire, cela démontre une grande intelligence émotionnelle et une capacité d’adaptation.
3. Un patient mécontent ne veut pas dire que tu as mal agi
Ce n’est pas parce qu’un patient est mécontent que ta décision n’était pas la meilleure à prendre (selon les informations que tu avais à un instant T).
Les professionnelles de santé ne sont pas des voyants. Nous devons prendre des décisions en fonction des informations disponibles à un moment donné, et ces informations peuvent être incomplètes ou évoluer rapidement. Le mécontentement d’un patient peut aussi être lié à de nombreux facteurs externes à la prise en charge médicale.
4. Tu peux communiquer, sans forcément te justifier
5. Sois douce avec toi-même
Si tu sens qu’il est important de clarifier les choses pour maintenir un lien sain avec le patient, tu peux tout à fait expliquer ton choix. La communication est un pilier de la relation patient-soignant. Échanger avec le patient sur les décisions orthophoniques et extra-orthophonique contribue à établir une relation de confiance.
NB : Il n’est pas toujours utile de rentrer dans des détails médicaux complexes qui pourraient inquiéter le patient ou semer la confusion.
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