Tu te sens parfois envahie par tes émotions après une journée au cabinet ? C’est normal, tu es une professionnelle de santé et ton humanité fait partie du métier. Pour continuer à bien l’exercer, il est essentiel de repérer les moments où tes émotions prennent le dessus. Cet article va t’aider à faire le point sur ce que tu vis émotionnellement et te proposera des pistes concrètes pour accueillir tes émotions et protéger ton équilibre pro/perso.
Un sujet délicat… parce que très personne-dépendant
La gestion des émotions est quelque chose de très personnel. Chacune la vivra différemment, en fonction de sa sensibilité, de son histoire, de sa personnalité, mais aussi de ses expériences passées et de son contexte professionnel. Ce qui peut bouleverser l’une peut laisser l’autre totalement indifférente.
Celles qui ont un recul énorme
Il y a celles qui ne sont pas du tout touchées par ce qui se passe au cabinet. Gérer ses émotions n’est pas un problème. Pour elles, c’est un boulot qu’elles font avec beaucoup de conscience puis, une fois la porte fermée, elles passent à autre chose.
Un patient veut se barrer parce qu’il n’est pas d’accord avec le cadre proposé ? Elles s’en fichent. Un texto pour dire qu’un suivi s’arrête après deux ans ? Next. Ce recul peut venir de la personnalité, des expériences passées, ou même de l’âge.
Celles qui sont touchées par tout… un peu tout le temps
À l’inverse, certaines sont très sensibles. Un problème de cadre ? Elles ruminent pendant des jours. Un patient affecté par son diagnostic ? Elles n’en dorment plus. Un suivi qui stagne ? Elles sont au bout du rouleau. Dans notre métier, cet extrême peut être très difficile à vivre.
La majorité, l’entre-deux, la fameuse zone grise
La plupart d’entre nous se situe dans cet entre-deux. Les émotions se déclenchent surtout dans certaines situations précises. Par exemple :
- Certaines quand elles se sentent remises en question, parce que ça réveille directement leur syndrome de l’imposteur.
- D’autres quand le suivi rame, parce que ça active le sentiment de ne pas être suffisamment bonne dans ce qu’elles font.
Que faire quand les émotions fortes s’invitent dans ta pratique ?
1. La supervision est ton amie
2. Le suivi psychologique, ta bouée de secours
Si tu sens que tu as besoin d’aller plus loin qu’une simple supervision (parce que, finalement, ce rapport difficile aux émotions est présent dans tous les pans de ta vie), une thérapie sur le moyen terme peut vraiment t’aider.
3. L’écriture, un soutien au quotidien
4. La pause déjeuner avec la copine ortho
Pas besoin d’un truc formalisé pour faire baisser la pression : une pause déjeuner avec une amie ortho en qui tu as pleinement confiance devrait t’aider à évacuer le trop-plein de la semaine.
5. Le groupe de discussion inter-ortho
Dans de nombreux coins de France, des orthophonistes organisent des rencontres (chaque mois ou chaque trimestre) pour échanger sur leur pratique, du matériel, des cas difficiles… Renseigne-toi sur le groupe Facebook de ta région pour savoir si un tel groupe existe déjà !
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