Tu as peut-être l’habitude de communiquer avec tes patients par SMS. Après tout, c’est rapide, pratique, et ça évite parfois de passer du temps au téléphone. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Pas toujours. Je t’explique pourquoi ça peut vite devenir problématique… et pourquoi tu pourrais envisager d’y mettre quelques limites.

1. Les SMS favorisent les malentendus

Un message écrit, c’est court, souvent abrégé, et parfois donne l’impression d’être un peu  » sec « . Résultat ? Cela laisse une grande place à l’interprétation de ta part mais aussi de la part de tes patients. Par exemple, plusieurs points d’interrogation (???) ou les fameux « … » peuvent te faire douter : « Elle est énervée ? Elle me reproche quelque chose ? Elle est pressée ? » Tu te retrouves à interpréter ce que le patient a peut-être voulu dire… au lieu de comprendre ce qu’il a vraiment voulu dire.

2. Les SMS facilitent les petites esquives

Communiquer par SMS, c’est plus impersonnel pour les patients. Il est beaucoup plus facile d’annuler un rendez-vous à la dernière minute par SMS, avec une excuse vague (ou fausse), que de le faire en face ou même au téléphone.

Limiter l’utilisation des SMS pour annoncer une absence pourrait donc peut-être avoir l’effet de limiter les “fausses” annulations (celles pour convenance personnelle). À tester !

3. Des écrits qui peuvent se retourner contre toi

Imagine un conflit qui dégénère. Un SMS envoyé un peu trop vite, sur un ton un peu sec, ou même une réponse qui manque de professionnalisme… Cela pourrait t’être reproché, captures d’écran à l’appui. Même si ton intention n’était pas mauvaise, le message reste. 

4. Le “syndrome des réseaux sociaux” appliqué au SMS

Derrière un écran, certains patients se permettent des choses qu’ils n’oseraient jamais dire en face. Comme sur Facebook, où certains commentaires sont parfois très (trop) directs voire en mode « passif-agressif ». Tu peux te retrouver face à des demandes excessives, des remarques déplacées, voire une familiarité qui n’a pas sa place dans la relation thérapeutique et ceci avec des personnes qui ne diraient pas un mot en face à face. 

Alors, on arrête les SMS ?

Pas forcément. Mais on peut les utiliser à bon escient, pour des infos logistiques simples, ou de manière très cadrée. Pour tout ce qui touche aux demandes complexes ou à l’organisation des soins, aux conflits ou aux émotions… Un appel, c’est souvent beaucoup plus efficace. Et beaucoup plus sûr.

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